France Laforge
Pendant Rio+20: Témoignages des participants
Les opinions exprimées dans les textes publiés ci-dessous n'engagent que l'auteur.
samedi 15 septembre 2012
mercredi 4 juillet 2012
mardi 26 juin 2012
Fig.1-Atelier de délaégation du Québec sur le Plan Nord, 18 juin 12, Rio, Aterro de Flamengo. |
Le 18 juin, la délégation civile de Québec-Rio présentait l'atelier sur 'Les nations autochtones et les impacts environnementax: le cas du Plan Nord du Québec' qui a attiré quelques 95 participants au cours des présentations des intervenants de la délégation. Des personnes autochtones, des experts en développement durable et des militant-es en environnement et en justice sociale, ainsi qu'un tour de chant de type bien-cuit (!) ont animé cette rencontre sur la terre brésilienne pour dénoncer les valeurs qui sous-tendent la position officielle du gouvernement du Québec, soit l'économie, le libre-marché et une consultation qui divise les québécois-es et les nations autochtones du Nord qui vivront avec les impacts de ce développement non-durable. Malheureusement le Canada ne fait guère mieux avec l'exploitation des sables bitumineux en Alberta. Mais notre message sera entendu, quelques jours plus tard alors que les écrans géants de la dernière assemblée des peuples (du vendredi-22 juin) afficheront durant 3 minutes les couleurs de la délégation, venue s'afficher vertement devant quelques mille personnes sur la grande place des peuples.
de toute Beauté ! (Henri-C. Baudot)
26 juin 12.- Il pleut ici, alors que nous avons eu une semaine radieuse pour un hiver brésilien (sic!), alors, avant, ou pendant que la nostalgie vous gagnera, voici encore quelques photos grandeur nature.
Fig.1 Place Aterro de Flamengo, Rio, juin 212.
Fig.2-'L'éducation pour tous', montage du Musée historique du Brésil, dans les années quelques..., Rio, juin 212.
Henri-C. Baudot
Fig.1 Place Aterro de Flamengo, Rio, juin 212.
Fig.2-'L'éducation pour tous', montage du Musée historique du Brésil, dans les années quelques..., Rio, juin 212.
Henri-C. Baudot
Rio, post-sommet, 26 juin 12.- Un creux de vague, c'est comme ça je sens mon retour après la semaine intense que nous avons vécu au Sommet des peuples sur la justice sociale et environnementale. Avant de prendre l'avion de Rio-Atlanta dimanche soir, un collègue me demandait quels avaient été mes 'moments forts' après que je lui ai demandé la même chose en après-midi...J'étais un peu fatigué, notre avion étant retardé de 1h30 avant le départ; mais la question tombait bien, pourquoi pas ! Il y a eu beaucoup des moments forts. L'un de mes plus beaux était la grande marche des 80,000 personnes sur l'Av. Rio Branco, le mercredi en pm, sous une petite bruine, entourée des bannières parmi les plus grosses et les plus colorées: celle des travailleurs-euses de tous horizons avec les tambours, les trompettes et les sifflets, et celle des femmes, très très nombreuses, et scandant les slogans de solidarité sur un même ton; nous commençions alors à marcher après plusieurs minutes de préparartion !
Puis, mes rencontres individuelles: des entrevues que j,ai réalisé auprès de personnes que je voualis connaître un peu plus, sur leurs motivations à se rendre au sommet des peuples, et dans un groupe de 77 personnes, pas une mince affaire.
Puis, les petites sorties un peu en dehors de Rio, ou en dehors du centre de la ville, d'abord vers Ouro Preto, puis dans les quartiers de Rio: Saude, Lapa, Santa Teresa; des bouffées d'air un peu moins carbonisé.
Enfin, les promenades, le long des avenues où se tiennent des marchés publics de légumes, d'artisanat local, et où les odeurs et les couleurs se mêlent, parfois dans des tons plus ou moins harmonieux, mais quand même exotiques.
Et puis encore, les gestes de retrouvailles avec celles et ceux qu'on croise et qu'on n'a pas vu depuis 12 hrs ou plus, les 'salut amigo, collega, companieros-as', quelques fois en portugais, d'autres en espagnol, et en français. D'ailleurs, toutes ces formules qui ont aidé les amigos à se retrouver dans cette langue protugaise chantante, mais au ton raccourci et slam (jargon) pas toujours facile à comprendre. Mais c'est là que les conversations s'allongent...sans délais.
Il y aurait beaucoup à dire encore, mais je m'arrête en joignant quelques photos qui seront plus fidèles que les mots !
Salutations aux amis de Rio !
Henri-C.Baudot
Puis, mes rencontres individuelles: des entrevues que j,ai réalisé auprès de personnes que je voualis connaître un peu plus, sur leurs motivations à se rendre au sommet des peuples, et dans un groupe de 77 personnes, pas une mince affaire.
Puis, les petites sorties un peu en dehors de Rio, ou en dehors du centre de la ville, d'abord vers Ouro Preto, puis dans les quartiers de Rio: Saude, Lapa, Santa Teresa; des bouffées d'air un peu moins carbonisé.
Enfin, les promenades, le long des avenues où se tiennent des marchés publics de légumes, d'artisanat local, et où les odeurs et les couleurs se mêlent, parfois dans des tons plus ou moins harmonieux, mais quand même exotiques.
Et puis encore, les gestes de retrouvailles avec celles et ceux qu'on croise et qu'on n'a pas vu depuis 12 hrs ou plus, les 'salut amigo, collega, companieros-as', quelques fois en portugais, d'autres en espagnol, et en français. D'ailleurs, toutes ces formules qui ont aidé les amigos à se retrouver dans cette langue protugaise chantante, mais au ton raccourci et slam (jargon) pas toujours facile à comprendre. Mais c'est là que les conversations s'allongent...sans délais.
Il y aurait beaucoup à dire encore, mais je m'arrête en joignant quelques photos qui seront plus fidèles que les mots !
Henri-C.Baudot
dimanche 13 mai 2012
Une petite frénésie me gagne à l'approche du départ pour Rio. Notre dernière rencontre du 12 mai a ajouté le grain de sel pour pimenter l'avant-départ. Avec quelques jeux de re-connaissance, les uns plus fous que les autres, intéressés, motivés, engagés à fond vers le Sommet des Peuples de Rio + 20.
Vingt ans que les lois de Rio de Janeiro en 1992 voulaient 'promouvoir la bio-diversité' de la nature et des peuples. Et depuis, quelques accrocs, des pertes de diversité, des peuples qui se débattent encore devant le rouleau compresseur de l'économie moderne et de celle dont nous entendrons sûrement parler: la 'nouvelle économie verte', celle qui sera sensée...être sensée...pour l'avenir de l'Humanité. Que de contradictions, malgré l'enthousiasme que j'ai. Comme un pincement au coeur, après avoir entendu mes collègues nous présenter plein d'alternatives depuis le 14 janvier. Des alternatives viables, si et seulement si, les gens du peuple ne sont pas les seuls à y croire. Nous pensons être plus de 100,000 à Rio, au bord du Parque de Flamenco, à Catete, au centre d'un des plus gros rassemblement international sur l'environnement, le développement durable et la protection des biens communs.
A Montréal, il y a peu de temps, nous étions plus de 200,000 devant le parc du Mont-Royal, en pleine nature; celui-là même qui était l'objet de spéculation d'exploration extractive il y a 2-3 ans.
Il faut donc se battre pour protéger les lieux communs de tous, qui devraient être à tous et toutes. Avec un soutien sans précédent pour le meilleur d'un autre monde possible, terme désormais utilisé pour concrétiser nos rêves, plutôt que nos cauchemars. Mais entretemps, le Plan Nord vient brouiller les cartes du développement. Notre gouvernement est allé de l'avant, sans le consentement libre et éclairé de bien des parties: les Autochtones d'abord ! les militants de l'environnement ensuite, les recycleur-euses, les jeunes de la génération de l'éco-habitation, les plus vieux qui ont lutté contre les gaz de schistes, contre l'exploration pétrolière dans le St-Laurent, les gens engagés qui luttent encore contre l'exploration-exploitation de l'uranium et du diamant. Ce n'est pas terminé !
Nous nous préparons pour Rio, moi avec mes objectifs de stage-observation sur le mouvement des convergences Nord-Sud, et chacun-chacune avec, dans ses bagages, l'étincelle de la découverte et de la rencontre solidaire, au-delà de la frontière des passeports.
Hasta lluego,
Henri-C. Baudot
Vingt ans que les lois de Rio de Janeiro en 1992 voulaient 'promouvoir la bio-diversité' de la nature et des peuples. Et depuis, quelques accrocs, des pertes de diversité, des peuples qui se débattent encore devant le rouleau compresseur de l'économie moderne et de celle dont nous entendrons sûrement parler: la 'nouvelle économie verte', celle qui sera sensée...être sensée...pour l'avenir de l'Humanité. Que de contradictions, malgré l'enthousiasme que j'ai. Comme un pincement au coeur, après avoir entendu mes collègues nous présenter plein d'alternatives depuis le 14 janvier. Des alternatives viables, si et seulement si, les gens du peuple ne sont pas les seuls à y croire. Nous pensons être plus de 100,000 à Rio, au bord du Parque de Flamenco, à Catete, au centre d'un des plus gros rassemblement international sur l'environnement, le développement durable et la protection des biens communs.
A Montréal, il y a peu de temps, nous étions plus de 200,000 devant le parc du Mont-Royal, en pleine nature; celui-là même qui était l'objet de spéculation d'exploration extractive il y a 2-3 ans.
Il faut donc se battre pour protéger les lieux communs de tous, qui devraient être à tous et toutes. Avec un soutien sans précédent pour le meilleur d'un autre monde possible, terme désormais utilisé pour concrétiser nos rêves, plutôt que nos cauchemars. Mais entretemps, le Plan Nord vient brouiller les cartes du développement. Notre gouvernement est allé de l'avant, sans le consentement libre et éclairé de bien des parties: les Autochtones d'abord ! les militants de l'environnement ensuite, les recycleur-euses, les jeunes de la génération de l'éco-habitation, les plus vieux qui ont lutté contre les gaz de schistes, contre l'exploration pétrolière dans le St-Laurent, les gens engagés qui luttent encore contre l'exploration-exploitation de l'uranium et du diamant. Ce n'est pas terminé !
Nous nous préparons pour Rio, moi avec mes objectifs de stage-observation sur le mouvement des convergences Nord-Sud, et chacun-chacune avec, dans ses bagages, l'étincelle de la découverte et de la rencontre solidaire, au-delà de la frontière des passeports.
Hasta lluego,
Henri-C. Baudot
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